L’Eglise

Une paroisse pour les Pontaires

Au milieu du 19ième siècle, chez les habitants du hameau de La Terrasse-en-Doizieu, germa l’idée d’avoir leur église et de devenir « paroisse indépendante ». Ils l’exprimèrent en 1846.

L’année suivante, sous l’initiative d’une institutrice, Mademoiselle Seux, exerçant dans ce hameau, la décision fu prise de préparer une demande officielle. Après plusieurs refus compte tenu des autres église déjà existante sur le territoire de Doizieu, le comité ne s’avoua pas vaincu, et certainement bien encouragé par les habitants, réalisa un emprunt et les travaux commencèrent. 

L’église fut terminée en 1850. Elle n’était constituée que de la nef centrale mais lorsque l’on se veut « paroisse » indépendante, la dénomination « église » répond mieux aux désirs et rêves des demandeurs. D’ailleurs cette chapelle deviendra bien, 50 ans plus tard, une véritable église.

Cette nouvelle paroisse prit le nom de « La Terrasse Sainte Marie » et quelques années furent encore nécessaire pour effectuer les différents travaux (clocher, sacristie, toiture…). C’est en 1905 que l’église est devenue une véritable Eglise répondant aux structures et aménagements nécessaires à une activité paroissiale et que La Terrasse devint Commune indépendante.

Les cloches furent remplacées par un carillon manuel puis par la suite électrifié, arrêtant la contrainte d’assurer le service à des heures très précises. L’horloge qu’on remontait manuellement bénéficia elle aussi du service de l’électricité.

Au cours de sa finition, l’église bénéficia d’une grande participation des paroissiens, les vitraux des nefs latérales ont fait l’objet de dons. La beauté des boiseries du chœur, ainsi que le meuble principale de la sacristie laissent à penser de l’importance de la participation financière des paroissiens. Les fonds baptismaux, avec deux belles statues d’anges, placées près de la porte d’entrée symbolisent l’entrée du nouveau-né dans la communauté chrétienne. Deux beaux autels, l’un consacré à la Vierge Marie, l’autre à St Joseph sont présentés à la dévotion du public, chacun dans une des nefs latérales.

La vie paroissiale fonctionnait très bien, messes, cérémonies, processions étaient toujours suivies de chaleureuses rencontres. Au fil des années, les vocations sacerdotales se faisant de plus en plus rare, le manque de prêtre mit les paroisses en grandes difficultés de fonctionnement.

Depuis 1994, La Terrasse Sainte Marie est privée de prêtre. Pour contrer cette situation, un regroupement régional de neuf paroisses fut organisé : Valfleury, Chagnon, Cellieu, Lorette, La Grand’Croix, Farnay, Saint-Paul-en-Jarez, La Terrasse-sur-Dorlay, Doizieu sous le nom de « Saint Thomas en Val de Gier ». L’inauguration de cette nouvelle paroisse fut célébrée le 18 décembre 1999 par Monseigneur Joatton, évêque de Saint-Etienne, l’église de La Grand’Croix est devenu église principale. Un prêtre y est nommé, à charge d’assurer, à tour de rôle, les différentes cérémonies du culte. Pour la gestion paroissiale et l’animation de différentes cérémonies, il est fait appel à des bénévoles, nombreux ont acceptés de s’engager.

Extrait de « La Terrasse-sur-Dorlay 1905-2005, mon village a cent ans » J.Clémaron

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