La Madone

Protectrice des soldats

Au début de la guerre de 1914, quelques habitants ont exprimé, au curé de la paroisse l’idée et le désir d’élever une statue à Notre Dame de Lourdes, en vue d’obtenir la protection des soldats de la commune. Cette statue ne sera érigée qu’à la fin de la guerre dont 26 soldats ne sont pas revenus. 

Le Crêt de Marcoux parut à tous, le lieu idéal. En effet, de là haut, la statue serait vue de tout le village. Une parcelle de terrain de 1 400m² fût acquise en février 1921. Monsieur le Curé visita tous les habitants qui, avec plus ou moins de reconnaissance ou d’émotion, offrirent leur participation financière et les travaux commencèrent très rapidement. Les habitants se sont proposés gracieusement pour les travaux de déblaiement.

Cette statue, comme prévue, est à l’image de la Vierge de Lourdes, haute de 2 mètre, modèle conçu dans les Etablissements Bouillon Religieux de l’Union Artistique internationale à Vaucouleurs dans la Meuse, puis coulée dans les ateliers des Aciéries de Saint-Chamond.

Six gros obus (de 210) reliés par des chaînes forgées par l’usine Morel à l’Horme, entourent par devant le socle au centre duquel s’élève la pyramide supportant la statue. Dans l’édification de cette pyramide, des pierres ont été disposées de façon à former une croix. Ce piédestal, dessiné par un architecte de Saint-Etienne, fut réalisé par les Frères Limonne, entrepreneurs en maçonnerie à La Terrasse-sur-Dorlay.

De chaque coté, quelques escaliers permettent d’accéder à un petit espace situé de part et d’autre de la statue. Coté opposé, de courts piédestaux carrés supportent, chacun, un ensemble de cinq obus, un de 250 entouré de quatre de 155. Une plaque commémorative est placée au point central.

Ce monument suscita beaucoup d’admiration. Le 1er mai 1921 a eu lieu la bénédiction officielle. La statue étaient entourée de superbes oriflammes aux couleurs de la vierge, de drapeaux français et de Jeanne d’Arc. Monseigneur Chassagnon, évêque de Saint-Etienne fit l’honneur de venir assurer cette solennelle bénédiction. Monsieur le Curé Martin était naturellement à ses cotés. Une très longue procession était composée de toutes les associations et confréries, portant bannières et fleurs. Participaient également les habitants de Doizieu et de St-Just, les conseils paroissiens et municipaux.

La foule a été évalué à plus de 2 000 personnes. De très nombreuses fleurs furent déposées. Cantiques, prières, fanfares ont participés à la bénédiction solennelle. A ce moment, le souvenir de ceux qui ne sont pas revenus amena un grand silence rempli d’émotion, de larmes et de respect.

La cérémonie se termina par un cantique, auquel la foule prêta sa voix ; il est écrit « l’écho a dû résonner jusqu’au haut du Pilat ». Cette cérémonie fut unique, magnifique et inoubliable.

Extrait de « La Terrasse-sur-Dorlay 1905-2005, mon village a cent ans » J.Clémaron

Centenaire de la Madone

Le centenaire de la Madone a été célébré le 4 septembre 2021, à l’initiative conjointe de La Paroisse Saint-Thomas-en-Val-de-Gier, de l’Association des Anciens Combattants de l’Union Française de Doizieux / La Terrasse-sur-Dorlay et de la Municipalité de La Terrasse-sur-Dorlay.

La cérémonie religieuse était présidée par Monseigneur Sylvain Bataille, évêque du diocèse de Saint-Etienne.

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