Lucien
, tailleur de pierre
Photo et article : Kathy Mattaliano / Le Progrès 01 août 2023
« J’aime la matière » Depuis l’âge de 15 ans, Lucien Paccalet, est tailleur de pierre, métier qui l’anime toujours autant, notamment par sa diversité.
Originaire du village, Lucien Paccalet y a toujours vécu et y mène sa carrière professionnelle, celle de tailleur de pierre. C’est à l’âge de 15 ans que le jeune Lucien part à Dijon en apprentissage, avant d’effectuer une année chez les Compagnons. Depuis quasiment 30 ans, Lucien est à son compte, installé dans son atelier.
« Je suis toujours autant passionné par mon métier, même si celui-ci a évolué ».
« Une trace du passé laissée aux générations futures »
Lucien a débuté dans les cimetières. « Je faisais les trous comme fossoyeur, mais les pompes funèbres ont pris le marché ». Il a alors trouvé plusieurs parades et depuis quelques années, il fait des pièces pour cuisines. « On me demande des plans de travail en marbre, c’est quelque chose que je ne faisais pas avant. »
Pour lui, c’est un travail encore plus précis que celui de la taille de pierre. Outre cette activité, Lucien réhabilite aussi des murs extérieurs que ce soit dans le village ou ailleurs en France.
Ce qu’il aime, c’est tailler la pierre, alors il fait partie d’un groupe de sculpture sur Saint-Étienne. D’ailleurs son atelier est rempli de ses créations, bustes, visages, nues et autres animaux. « Cela me permet de m’évader complément, il n’y a plus de cotes, de mètres, ce n’est que de l’art. »
Mais Lucien a aussi contribué à restaurer du patrimoine en œuvrant sur des monuments. Il a travaillé sur l’église de Chavanelle à Saint-Étienne, sur la restauration d’un autel. « Je réhabilite aussi des veilles croix, des écussons dans les villages, je dois respecter l’ouvrage et le refaire à l’identique, cela laisse une trace du passé aux générations futures. »
L’une de ses plus grandes fiertés est d’avoir contribué bénévolement au chantier du Château fort de Guedelon. « C’est quelque chose que je n’aurais jamais pensé faire. » Lucien a pu aider à la réhabilitation de croisées d’ogives. « Je pense que je n’aurais plus jamais une telle occasion de fabriquer cela avec les méthodes du XIIIe siècle, c’était passionnant. »
Une méthode qui se perd
Car Lucien sait tailler à la main, le marteau et burin, c’est ce qu’il aime. « Aujourd’hui les jeunes n’apprennent plus cette technique, ils sont sur des machines numériques, c’est la perte de notre métier. Pour moi c’est essentiel de savoir manier les outils, c’est ça être tailleur de pierre. »
Tél. 04 77 20 93 32 / 06 10 83 46 71
lucien.paccallet@orange.fr
Clémence,couturière 
Photo et article : Kathy Mattaliano / Le Progrès 18 janvier 2022
Depuis sa création, Les Petites mains du Pilat est reconnu pour ses services de qualités, son efficacité et son professionnalisme.
Sa devise « Faire de l’artisanat, pas du travail à la chaîne… »
Après la fabrication de masques en tissu, la petite entreprise s’est rapidement développée autour de l’accessoire de mode mais aussi de l’écologie.
C’est le confinement de mars 2020 qui a tout déclenché chez Clémence Rouchon. À cette période-là, elle se met derrière sa machine à coudre et fabrique des masques pour aider sa famille et son entourage à se protéger (voir édition du 9 janvier 2021).
Puis les masques en tissu sont interdits. Elle, qui espérait pouvoir fournir les scolaires pour que les enfants aient quelque chose d’un peu sympa à se mettre sur le visage, décide donc de laisser tomber.
Heureusement, la jeune femme s’était déjà lancée dans la fabrication de layettes au crochet, de doudous et autres accessoires de naissance… En 2021, elle décide de créer sa petite entreprise.
« Je me suis lancée dans de nouvelles créations, bonnets, écharpes, bandeaux, sacs. » Et finalement, les choses avancent comme elle le veut: « Je m’étais fixé des objectifs pour que ça me motive et que je puisse avancer».
« Depuis des années, je crochetais et je faisais des bonnets pour mes filles et vu qu’ils plaisaient, j’ai décidé de me lancer. »
Tout est fait main. « Et je veux des prix abordables et des matières premières de qualité », avoue Clémence Rouchon.
« Je reçois désormais des commandes de Nantes, Marseille, Paris, 80 % de ma clientèle est hors région »
En 2021, elle a vendu quasiment 70 % de bonnets, bérets, bandeaux. « J’ai vraiment pu développer l’accessoire de mode alors que je faisais beaucoup de choses pour les petits enfants au départ. »
Pour cette prochaine saison, elle souhaite se lancer dans le sac à main, les trousses de toilette. « Et toute une partie liée à l’écologie avec l’utilisation de coton bio et bambou », notamment pour la fabrication de lingettes de beauté.
Et depuis peu, Clémence Rouchon a créé un site pour toucher des clientes qui habitent loin. « Je reçois désormais des commandes de Nantes, Marseille, Paris, 80 % de ma clientèle est hors région. »
Elle a aussi des créations en vente dans une boutique de la Vallée.
Découvrez Les Petites Mains du Pilat
Clémence ROUCHON79 rue Jean Claude Dubouchet
42740 LA TERRASSE-SUR-DORLAY
06 87 85 73 66
Kate, céramiste
Photo et article : Kathy Mattaliano / Le Progrès 03 septembre 2024
Native des États-Unis, Katie Starnes a posé ses valises au village et développe son entreprise Kate Star Céramique.
Lorsqu’on rencontre Kate pour la première fois, ce que l’on retient c’est son sourire et ce joli accent qui ne laisse aucun doute sur ses origines.
À presque 40 ans, celle qui est arrivée des États-Unis en 2019, a posé ses valises à La Terrasse-sur-Dorlay. C’est l’amour qui l’a emmené jusqu’aux portes du Pilat : « En 2016, j’étais en vacances au Maroc. J’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari, un Français », explique Kate.
Tous deux passionnés de voyage, ils parcourent le monde ensemble. « Pendant quelques années, nous avons fait l’Europe, l’Afrique, l’Asie, et évidemment je l’ai emmené aux États-Unis ».
Puis un jour, ils ont eu envie de se poser : « Mon mari voulait vivre en Espagne, j’avais envie d’apprendre le français, nous avons donc décidé de vivre en France ».
Après quelques années à Sainte-Catherine, Kate et son mari trouvent la perle rare, une ancienne ferme au sein du village. « Lorsque j’ai visité cette maison en pierre, j’ai adoré. Nous n’avons pas ça aux États-Unis ».
Kate cherchait un lieu précis pour développer son activité, elle est céramiste. Aux États-Unis, elle a fait une université d’art : « Je fais ce métier depuis 15 ans déjà ».
Ses débuts professionnels en France ne sont pas simples, elle ne maîtrise pas la langue, à peu de réseau. « Aux États-Unis, mes parents sont dans l’art. Mon père a une boutique qui accueille de nombreux artistes, c’était beaucoup plus simple ».
« Les gens viennent avec un projet, nous échangeons sur la forme, les couleurs, la taille »
Dans sa maison, elle a pu installer son atelier. C’est ici qu’elle crée, peint, émaille et cuit toutes ses pièces uniques, bijoux, décoration, vaisselle, etc.
En décembre dernier, au début de son installation, Kate décide de faire le marché de Noël à Saint-Étienne : « Les mois d’automne ont été consacrés à la création de pièces pour cet évènement qui durait six semaines ».
Pour se faire connaître, elle décide aussi d’être présente les samedis matin sur le petit marché du village : « Je fais ça quand la météo est bonne jusqu’à fin septembre. Comme ça, je rencontre aussi les gens ». Car ce qu’elle aime c’est créer des pièces uniques, des commandes de particuliers qu’elle façonne dans son atelier. « Les gens viennent avec un projet, nous échangeons sur la forme, les couleurs, la taille ».
Pour l’heure, Kate veut faire connaître son activité, mais réfléchis déjà à accueillir des petits groupes de personnes pour, peut-être, les initier au modelage : « J’aime transmettre ma passion alors pourquoi pas, mais il faudra faire quelques modifications dans mon atelier », conclut l’artiste.